Emilie C. Larose
| Admin de bon conseil ; Feathersilver ; Préfète en chef
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Date d'inscription : 21/08/2010
Dossier du sorcier
Âge :: 16 ans
Patronus: Loup
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    (13/25)
 |  Sujet: Libertée naturelle (Solo ou libre)  Lun 15 Nov - 21:51 | |
| Enfant des neiges et du froid, jeune fille aux grands yeux d'enfer et de glace, vénus aux lèvres bleus et au soupir d'hiver... Au milieu du lierre, d'une nature sauvage et pourtant magnifique, aux milieu du relief arpenté de Brocéliande, forêt étrange et si ancienne qu'en s'y trouvant, on avait l'impression de n'être qu'un grain de poussière au milieu des grands arbres tordus. La forêt laissait place à la lande escarpée d'un des nombreux vals de la région, un val aux immenses rochers encore chauds sous l'effet bienfaisant du soleil. Emilie connaissait bien cet endroit. C'était son royaume secret. Elle y venait dès que l'envie d'être réellement seule la prenait. Elle ne se sentait vraiment bien que là, dans cette lande où le vent soufflait doucement, faisant rugir le feuillage des arbres millénaires.
Un des rochers qui surplombait le vide du val et se tenait fièrement au devant du grand vaisseau d'herbes folles formait comme un livre ouvert où un arbre avait poussé et étendu ses épaisses racines jusqu'à créer une sorte de siège végétal. C'était son trône de reine bretonne qui dominait son royaume sauvage et magnifique. Son royaume de Brocéliande. Elle s'approcha de ce livre, ce grimoire de pierre qu'elle caressa du bout des doigts, inspirant le bon air de son pays. La magie qui embrasait littéralement la forêt se ressentait même pour les moldus, mais était bien plus important pour les sorciers. A plusieurs kilomètres, on pouvait ressentir cette sorte de vibration, cet étrange sensation qui inspirait crainte et émerveillement. Elle ferma les yeux, l'air caressant son visage, quand elle entendit une très lointaine musique. Et des pas de danse. Quiconque s'aventurait dans les landes bretonnes alors que la nuit tombait devait affronter certaines facéties des créatures mystiques peuplant la forêt et les grands mégalithiques comme ceux de Carnac. Ici, la lande magique attirait immanquablement les korrigans, créatures magiques cousines des farfadets que ne connaissaient que les sorciers de la région. On disait que seuls ceux ayant l'âme d'un breton pouvait vraiment les approcher et ceux qui le faisaient n'en parlaient guère, car soit ils avaient été punis de leur mauvais cœur et étaient trop honteux, soit avaient été récompensés mais avaient jurés de garder le secret. Les korrigans n'aimaient pas tellement être dérangés par les êtres humains. C'était un peuple mystérieux qui gardait jalousement ses savoirs de la nature et des énigmes de la magie. Ils ressemblaient d'une certaine façon aux gobelins par leur indépendance, leur intelligence, mais la malice dont il faisait preuve était pareille à celles de leurs cousins irlandais. Emilie ne les approchaient jamais, sachant que les jeunes étaient ceux dont ils s'amusaient le plus avec plus ou moins de bon goût. C'était comme ça qu'un jeune sorcier s'était retrouvé métamorphosé en porc. Le Ministère n'avait pu que lui faire retrouver l'usage de la parole et il était resté ainsi jusqu'à la fin de sa vie. Pas très drôle, c'était sur, même si la plaisanterie avait le mérite d'être amusante au premier abord.
Non, Emilie ne les approchait pas, mais elle les observait de loin, voyant parfois, quand elle restait même après le déclin du soleil et sa disparition derrière les collines, le grand feu de joie autour duquel ils dansaient, avant qu'elle ne rentre à Beauxbatons. Elle s'était fait parfois réprimander à cause de cela et elle eu des heures de retenue, mais sa tante arrivait parfois à la couvrir, bien que le directeur lui-même ne puisse qu'être en colère devant le comportement de sa sous-directrice. Mais elle-même le dissuadait alors en disant que le château était sur ses terres, elle pouvait le retirer si elle désirait et en refaire une des résidences de sa famille. Cela suffisait à calmer les esprits tant cette menace pesait sur leurs têtes. Parfois, Emilie se disait que sa tante était vraiment terrifiante quand elle s'y mettait...
La jeune fille laissa derrière elle la lande pour marcher dans la forêt vierge, enjambant parfois des troncs couchés. Elle savait qu'à l'Ouest de là se trouvait un très vieil arbre déjà là au temps des premiers hommes dont la majestueuse ramure semblait s'étendre sur de très nombreux mètres. Elle en avait déjà parlé à sa tante qui lui avait évoqué alors le Chêne au druides, un arbre dont les racines cachait une source d'eau aux vertus magiques. L'arbre lui-même était recherché par de très nombreux sorciers, mais les Larose protégeait le chêne et avaient placé une barrière magique infranchissable. Néanmoins, on pouvait voir de loin les branches immenses et les feuilles dorées par l'automne. Elle continua son chemin, empruntant un sentier qu'elle seule connaissait pour rejoindre le château. Elle se sentait bien ici, pourtant... Seule, dans la nature... Oui, elle se sentait libre. | |
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